Le binôme d’artistes OKZK, (composé de Nelson Chouissa et Eloi
Jacquelin) questionnent la notion de disparition, le lieu à la marge et ses problématiques écologiques.
EXPOSITION DU 28 mai au 20 juin 2025
Vernissage le mercredi 28 mai à 18h30
Notre monde est en perpétuelle transformation et l’on constate une accélération de ses mécanismes d’altération, laissant en marge de nombreux lieux désaffectés, friches industrielles, mines, cimetières et lotissements, mais aussi des projets immobiliers à peine nés et déjà ruine.
Ainsi, à l’heure du neuf et de l’expansion urbaine continue, qu’advient-il du chantier à l’abandon ? Peut-on imaginer qu’une ruine soit planifiée ? La construction humaine semble créer autant de plein que de vide. En cherchant bien, on trouve des lotissements entiers qui ne seront jamais terminés, des bâtiments qui ne seront jamais habités. On se surprend à se balader dans des villages vacances qui n’ont jamais eux d’autres visiteurs que des promeneurs curieux, on s’extasie devant l’architecture désenchantée de projets immobiliers inachevés.
Tous ces lieux, malgré que l’on veuille les cacher, ne doivent pas pour autant être oubliés. En effet, ils agissent comme un signal et deviennent l’élément visible d’une perte de contrôle de la construction et de la consommation. Ce sont des vestiges contemporains, des ruines neuves, des ruines programmées.
Il nous paraît donc important de regarder ces endroits, non pas comme des lieux sans qualités mais comme des lieux d’un intérêt certain. Symptomatiques de notre présent, obsolètes dès leurs créations, ces zones, sont des espaces qu’il faut mettre en lumière, dont il faut en comprendre l’histoire, en montrer la beauté tout en faisant ressortir leur absurdité. Pour répondre à celà le projet d’exposition Structured ruins propose une série de huit sculptures inspirées des villages vacances jamais habités, celui de Pirou, celui de Ballan-miré ainsi que la station de ski inachevée Saint-Honoré 1500.
Les micro-architectures de Structured ruins reproduisent des logiques de construction / destruction amenant à la ruine. Unique et générée à l’infini grâce à un algorithme et imprimée en impression 3D, chacune des structures représente un bâtiment dont l’essence est la ruine : éléments de soutien, fragments de mur et ouvertures cloisonnées sont là dès le projet de construction.
La pièce nous met en garde sur les projets urbains absurdes ou voués à l’échecs et pose la question : le déclin peut-il devenir modèle et ainsi être automatisé ?
